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Le cholestérol est un mot souvent diabolisé et qui fait peur. Et pourtant ! Vous allez le découvrir dans cet article !!

Un tout grand merci à une de nos lectrices de m’avoir suggéré d’écrire sur le cholestérol. Car, voilà un sujet souvent mal compris.

le cholestérol est souvent diabolisé car mal connu

Définition

Commençons comme à l’accoutumée par la définition. Selon Wikipédia :

Le cholestérol est un lipide (du gras) de la famille des stérols (lipide possédant un noyau de stérane dont le carbone 3 est porteur d’un groupe hydroxyle. Ils sont considérés comme une sous-classe des stéroïdes) qui joue un rôle central dans de nombreux processus biochimiques. Le cholestérol tire son nom du grec ancien χολή / kholè (bile) et de στερεός / stereos (solide), car il fut découvert sous forme solide dans les calculs biliaires en 1758 par François Poulletier de La Salle. Mais ce n’est qu’en 1814 que le chimiste français Eugène Chevreul lui donne le nom de cholestérine.

Le cholestérol est présent sous forme de stérides (cholestérol estérifié) dans la plupart des tissus des vertébrés, et en particulier le foie, le cerveau et la moelle épinière.

Le rôle du cholestérol

Très souvent diabolisé, car mal connu, donc mal compris, le cholestérol sert pourtant à beaucoup de choses :

  • c’est un élément important des membranes cellulaires qui leur confère fluidité, protection, stabilité et souplesse
  • il tient un rôle de tampon thermique
  • il contribue à la libération des neurotransmetteurs pour une meilleure propagation de l’influx nerveux
  • le métabolisme du cholestérol est précurseur de nombreuses molécules, comme par exemple :
    • hormones stéroïdiennes (cortisol, cortisone, aldostérone)
    • hormones stéroïdiennes sexuelles (progestérone, œstrogènes, testostérone)
    • cholécalciférol (vitamine D3)
    • les sels biliaires
    • l’ubiquinone ou coenzyme Q10

Saviez-vous que seulement 15% du cholestérol sanguin provient de l’alimentation et le reste 85% est produit par le foie !!

Bon ou mauvais cholestérol

Le mot « cholestérol » désigne une molécule unique. Cela signifie que les termes de « bon » et « mauvais » cholestérol ne servent pas à désigner deux molécules différentes. Ces termes font référence respectivement aux lipoprotéines qui sont les transporteurs du cholestérol dans le sang :

  • Lipoprotéines de haute densité (HDL). Elles servent à capter et transporter l’excédent de cholestérol de la périphérie vers le foie. De là, il est dégradé pour devenir ensuite un composant de la bile. Ces HDL peuvent encore prélever du cholestérol sur les cellules des tissus et les parois des artères
  • Lipoprotéines de basse densité (LDL). Elles transportent le cholestérol du foie vers les tissus périphériques. De là, il sera utilisé pour synthétiser leurs membranes, des hormones, produire de l’énergie (ATP) ou pour le mettre en réserve pour une utilisation ultérieure.
  • Lipoprotéines de très basse densité (VLDL). Le foie est la principale source de VLDL. Les VLDL transportent les triglycérides vers la périphérie et vers le tissu adipeux. Les VLDL, une fois qu’elles ont lâché leurs triglycérides, ceux-ci se transforment en LDL riches en cholestérol.

Le bilan sanguin

Lors d’une prise de sang, on mesure plusieurs valeurs, soit les 3 différents taux de cholestérol : HDL, LDL et triglycérides. Le foie synthétise le glucose en triglycéride (3 glucoses). Le glucose c’est du sucre !

Les valeurs « normales » changent en fonction des pays, des années, et des « pressions » des lobbies pharmaceutiques. Actuellement, la norme est de 1.93g/L.

La morbidité et la mortalité cardio-vasculaire augmentent avec le niveau de cholestérolémie, en particulier du cholestérol LDL. L’élévation du cholestérol HDL joue au contraire un effet protecteur.

La cholestérolémie s’élève à partir de l’âge de 20 ans d’environ 0.3mmol/L (0.1g/L) tous les 10 ans au-delà de 5.2mmol/L (2gr/L). Elle diminue avec les âges extrêmes (>75 ans). La relation entre hyper-cholestérolémie et risque cardio-vasculaire disparaît chez les personnes âgées.

Quels sont les risques ?

Le risque majeur d’une hypercholestérolémie est l’athérosclérose. Hyper ça veut dire « trop ».

Cette dernière est une maladie inflammatoire dans le tissu vasculaire. L’athérosclérose est une maladie qui touche les artères de gros ou moyen calibre. Elle est caractérisée par l’apparition d’une plaque d’athérome.

Une trop grande quantité de cholestérol peut amener à la formation d’athéromes. Ces plaques de mauvais cholestérol se fixent contre la paroi d’une artère. Ceci aboutit à sa déformation, son rétrécissement et à une rigidification du vaisseau en question. Le vaisseau se trouvant rétréci, le sang peine à circuler librement. Par conséquent, le sang ne peut plus apporter correctement l’oxygène et les nutriments aux cellules. Cela pourra engendrer :

  • Des cardiopathies ischémiques, comme l’angine de poitrine
  • Claudication intermittente
  • Syndrome des loge (ça touche les muscles)

La plaque d’athérome

À ce stade, n’oublions pas que la consommation seule de mauvais gras n’est pas seule responsable. La surconsommation de sucre l’est également. Puisque ces sucres sont comprimés en triglycérides (3 glucoses) par le foie pour y être stockés comme réserve nutritionnelle pour ses propres cellules et celles des muscles.

L’excès de triglycérides et de cholestérol, notamment du cholestérol LDL oxydé, se dépose sur la paroi interne d’un vaisseau sanguin (intima). Sa présence favorise la transformation des macrophages en cellules spumeuses qui seront l’étape initiale de la formation de la plaque d’athérome.

Le cholestérol

Source : https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-atherome-3035/

Le scénario catastrophe, c’est quand cette plaque d’athérome se détache. Elle forme alors un embole qui peut rester coincé quelque part et former une thrombose. La suite peut être fatale si elle n’est pas prise en charge le plus tôt possible par les urgences médicales. On ne masse jamais quand il y a suspicion de thrombose (rouge, chaud, dur, douloureux), c’est direct aux urgences ! Le risque c’est l’embolie pulmonaire.

Les traitements naturels en cas de cholestérol élevé

Si vous avez remarqué, il y a un organe – LE FOIE – qui joue un rôle clé autour du cholestérol.

Une fois de plus, l’alimentation doit devenir le pilier de votre santé. Sachant que l’alimentation influence aussi nos comportements. C’est un peu le serpent qui se mange la queue.

Une bonne gestion émotionnelle, et en particulier vis-à-vis de la colère, va également avoir un effet bénéfique sur le foie. Voir le stage « Libérez votre colère ».

Mieux vaut prévenir que guérir

Avant de se lancer dans un protocole thérapeutique quel qu’il soit, il vaut mieux changer certaines habitudes. Par la suite, les traitements naturels pourront avoir un impact plus bénéfique.

Voici quelques conseils de bon sens pour augmenter le taux des HDL :

  • Réduire la consommation de graisses alimentaires saturées (fritures, viande, burgers, charcuterie, crevettes, fromages)
  • Préférer les huiles végétales riches en oméga 3 comme cameline, lin, noix, chanvre ou colza.
    On ne les cuit pas !!! La cuisson les fait passer de leur état naturel « cis » à la forme « trans » qui est mauvaise pour notre santé.
  • Manger du poisson… de mer de préférence
  • Éliminer les sucres rapides et raffinés
  • Diminuer la consommation d’alcool
  • Manger des céréales complètes
  • 5 légumes + 1 ou 2 fruits par jour 
  • Ail et oignon
  • Bouger et faire de l’exercice

Voilà dans les grandes lignes. Je vous livre quelques idées avec tout de même l’avertissement suivant :

La phytothérapie n’est pas sans risque. Faites-vous conseiller par un professionnel qui vous connaît bien (naturopathe, médecin ou pharmacien) avant de prendre n’importe quoi. Cela dit…

La phytothérapie et micronutrition

Extrait sec d’artichaut agit sur le foie. Il aide à maîtriser le cholestérol et le taux de triglycérides. Il favorise également la diminution du mauvais cholestérol.
Précaution : si allergie aux astéracées et pas s’il y a eu des antécédents de troubles de la vésicule biliaire.

Une variante : infusion de feuille d’artichaut 10gr/litre. À boire avant les repas, cela agira sur le foie et les intestins. Même précaution que pour l’extrait sec.

Ampoule de racines de pissenlit quand l’organisme est très surchargé.

Macérat glycériné de Romarin agit sur le foie et la vésicule biliaire. 10-15 gouttes 3x/jour.

Extrait sec de curcuma est hypocholestérolémiant et antioxydant.
Précaution : grossesse et antécédents de lithiases.
C’est mieux de cuisiner avec le curcuma. Il se combine avec le poivre noir, chauffé dans une matière grasse. En Ayurvéda, cette combinaison s’explique par le fait que le poivre noir ouvre les voies pour permettre au curcuma d’agir en profondeur.

Extrait sec de fenugrec est hypolipidémiant et aide à maîtriser la glycémie.
Précaution : grossesse

Capsule d’huile de Krill. On peut combattre le mauvais gras par le bon gras. Je la recommande très souvent, car elle est bonne pour tout. L’huile de krill est riche en oméga 3 (EPA et DHA) aux propriétés anti-inflammatoires très avantageuses.

Macérat d’olivier, à réserver plutôt pour les personnes âgées. Il régule le bilan lipidique sanguin.

Vitamines C et E pour leurs effets antioxydants. Petite particularité avec la vitamine E, elle régule les phénomènes de coagulation et est un piégeur de radicaux libres. À combiner ensemble avec le sélénium, qui lutte contre le stress oxydatif.

Magnésium est intéressant aussi, car il décontracte les vaisseaux sanguins.

Coenzyme Q10 diminue la pression artérielle et réduit la viscosité sanguine. Elle protège les endothéliums contre les LDL oxydés, permet aussi de réguler les taux de graisse et diminue les effets secondaires des statines. Elle se marie bien avec la vitamine E.

Les phytostérols des germes de céréales participent à la diminution de la cholestérolémie.

Je vous conseille volontiers lors de votre prochain rendez-vous sur d’autres spécialités sous forme d’ampoules, extraits secs ou élixirs.

Les huiles végétales

Huile de cumin noir, riche en vitamine E, minéraux et huiles essentielles. Elle fortifie les organes et protège les parois veineuses. Au Moyen Orient, il est dit qu’elle guérit de tout sauf de la mort.
NB : pour toutes les maladies autoimmunes, cette huile végétale devrait être consommée quotidiennement en complément de tout traitement.

Huile d’olive est riche en oméga 9 (l’acide oléique est un acide gras monoinsaturé), idéale pour la cuisson jusqu’à 180°C. Elle est anti-athéromateuse et prévient également le durcissement des artères. Elle est du reste bien connue dans le régime crétois.

Huile d’Argan est excellente comme protectrice cardio-vasculaire. Elle est aussi hypocholestérolémiante. Elle peut se rajouter sur l’assiette, elle amène une note parfumée orientale.

Huile de cameline contient naturellement de la vitamine E, ce qui n’est pas le cas de l’huile de lin (à conserver au frigo pour cette raison). Les deux sont ultra riches en oméga 3, idéale si carence en oméga 3. Elles sont donc anti-inflammatoires et protectrices cardiaques.

Huile de chanvre est une grande protectrice cardio-vasculaire, aussi indiquée en cas d’hypertension. Très complexe en acides gras, riche en oméga 3 et vitamine E. Excellente en sauce à salade avec jus de citron vert et feuille de coriandre.

Huile de colza est bien équilibrée en oméga 3 et 6 quand l’alimentation est déjà de base saine et équilibrée. Idéale pour les sauces à salade.

Saviez-vous que pour une bonne santé, il faut consommer 3 à 5 cuillères à soupe d’huiles végétales par jour !! Ce ratio comprend une bonne répartition entre les différentes acides gras : les acides gras saturés, monoinsaturés (oméga 9) qu’on peut cuire et polyinsaturés (oméga 3 et 6) qui doivent être consommés crus (=cuisson interdite).

Par exemple : 2-3 cuillères à soupe d’huile d’olive pour cuisiner + 1-2 cuillères à soupe d’huile riche en oméga 3/6 soit en salade soit sur l’assiette.

Les hydrolats

Les hydrolats (ou eaux florales) sont de précieux alliés dans l’optique d’une cure interne de longue durée, c’est-à-dire, par voie orale. Ils présentent moins d’effets secondaires que les huiles essentielles, se diluent dans l’eau. Ils agissent un peu comme l’homéopathie, car leur teneur en principes actifs est de l’ordre de 3 pour mille. Les hydrolats sont très efficaces et donnent d’excellents résultats.

Hydrolats (HA)Bienfaits
CarotteØ Purifie le sang
Ø Régénère le foie et les reins
Ø Indiqué en cas de cholestérol
GenévrierØ Grand purificateur, surtout rénal
Ø Idéal en cas de pathologie d’encrassage
Ø Redonne de l’énergie
Cèdre AtlasØ Régénérateur artérielle
Ø Décongestionnant veineux et lymphatique
Ø En cas d’athérosclérose
ImmortelleØ Régulateur du cholestérol
Ø Active le foie et le pancréas
Ø Purifie le sang
JasminØ Stimulant métabolique, active foie et pancréas
Ø Diminue l’envie de sucre
Ø Perdre du poids : 1càs HA Jasmin dans 1L de thé vert
LedumØ Purificateur du foie, pancréas et des reins
Ø Détoxique l’organisme
Ø Harmonise la digestion
PalmarosaØ Tonifie le cœur
Ø Anti-inflammatoire
Ø Freine les fringales
ShisoØ Détoxifiant majeur
Ø Indiqué en cas d’insuffisance foie/pancréas
Ø Drainage vaccins
Ø Anti-inflammatoire important

La base de recette que je recommande souvent est la suivante. Il est toujours très pertinent de rajouter 1 ou 2 hydrolats supplémentaires, selon le terrain, pour affiner la cure :

Recette de base : mélangez à parts égales, 1/3 chacun des hydrolats suivants

  • Carotte
  • Ledum ou genévrier
  • Immortelle

Posologie : 2 cuillères à soupe dans 1 litre d’eau à boire la journée. Minimum 40 jours de cure.

J’espère que cet article vous aura permis de mieux comprendre le cholestérol, de moins le diaboliser quand il va plutôt bien et surtout de trouver des pistes pour le traiter naturellement quand il déborde.

Au plaisir de vous revoir prochainement à l’occasion d’un soin ou d’une formation ou tout simplement au shop pour partager un thé ou une eau chaude.

D’ici là, prenez soin de vous !

Alexandra

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